La Genèse - Les Acteurs - L'origine des chansons

 
Dernière mise à jour : 15 mai 2001  

 


Stockholm la genèse

" Il y avait ce studio au bout de la rue. Avant chaque album, je venais voir ce qu’il s’y passait et il ne s’y passait rien d’extraordinaire, jusqu’au jour où on me dit qu’il est à louer. C’est vraiment ce que je cherchais : une maison à trois étages avec en bas un studio, au milieu un bureau et en haut une salle où on puisse se détendre et se voir entre copains…

Pendant longtemps, on a eu des machines qui ne marchaient pas, des murs qui n’étaient pas à leur place, des couleurs qui n’étaient pas comme il fallait. Il y a donc eu beaucoup d’étapes matérielles, comme pour H. Pendant que le studio se montait, je vivais la moitié du temps sur une péniche et on a commencé à se rapprocher avec mon copain Olive. Ca ne collait pas tout à fait –on a quand même gardé " Nouvelles Frontières " qu’on retrouve sur le bonus-CD- mais je savais qu’il y avait dans notre entourage quelqu’un de vraiment fort, et techniquement, et à tous les instruments : Doc Matéo. Il a fini le nouvel album de son groupe Lily Margot, puis il est venu m’aider au studio pendant plusieurs mois. En parallèle, il y avait beaucoup de rencontres avec Barbara. Souvent chez elle, puis ici, à La Loupe. Une très belle rencontre, bourrée de poésie…

A ce moment-là, j’avais accompli tout ce travail, mais je n’en étais pas totalement satisfait, je voulais aller plus loin. J’appelle alors la maison de disques en disant que le studio fonctionne, mais que j’aimerais m’associer avec d’autres personnes. Je contacte l’entourage de Beck, de Ben Harper et je tombe sur ce disque produit pas Gordon. La musique ne me plaisait pas tellement, mais j’adorais le dépouillement et l’aspect radical. Je trouvais que ce que je faisais était trop chargé, qu’on pinaillait trop sur des petites choses. Ce mec avait bossé avec Tricky et avait créé ensuite son propre label, Breakin’ Bread :
" Partageons le pain ", un nom qui d’emblée me plaisait. Comme Gordon était de passage à Paris, je lui
ai demandé de passer au studio, on se fait écouter mutuellement des trucs sur lesquels on bosse et il m’invite à venir passer quelques jours à Stockholm, pour voir. J’arrive à Stockholm et en trois jours, on fait trois titres qui sont " Juste pour aujourd’hui ", " Je crois en tout, Je n’croix en rien " et " Si tu veux que je sois moi-même " qui n’est pas sur le disque car je ne l’ai pas encore mixé et qui dit " si tu veux que je sois moi-même, pardonne-moi d’exister "(rires)… On se baladait souvent dans les parcs, vers midi, jusqu’à trois/quatre heures de l’après-midi. On prenait vraiment notre temps, souvent avec une bouteille de champagne, tout en faisant énormément de philo de comptoir, puis on allait au studio.
C’était vraiment chouette : on accrochait les micros au plafond avec du scotch, on voyait la Baltique par la fenêtre, on jouait avec des moufles en hiver et la nuit l’été parce que le soleil ne se couchait jamais…

Après, ça a pris du temps, parce que j’ai refait des boucles derrière, j’ai été mixer en Belgique, puis à Londres avec l’ingénieur de Tricky, 16 titres en tout pour n’en garder qu’un : " Le jour se lève encore ". Donc, la Belgique, l’Angleterre et la Suède pour le mixage. Et pour tout ce qui n’était pas satisfaisant, retour à la case départ…

Jean-Louis Aubert (BEST N°16- Juillet 97)


 

Stockholm les acteurs

Gordon / Baron / Richard / Barbara / Tony Allen / Doc Mateo / Ski / Olive / Ronny Lathi / Gunnar Norden / Mats Asplen

Gordon

C’est un pur génie, il est bon dans tous les domaines, que ce soit en architecture , en peinture, en photo, en computer ou en musique. Il a une culture incroyable, pareil pour le rap ; et c’est un misanthrope : il déteste le monde mais il est adorable avec les gens qui sont autour de lui et les gens qu’il rencontre dans le quotidien. Il se sert de machines comme un punk et des ordinateurs non pas pour corriger mais comme
magnétophone et un truc qui nous permettait d’avoir des bases rythmiques stables. Il a quelque chose de magique en lui : quand il voit quelqu’un qui a quelque chose à dire dans la rue, il le ramasse, lui apprend à se servir des machines et en deux jours le type est capable de faire son disque lui-même, ce qui est assez magnifique. J’espérais faire quelques trucs live avec lui, mais David Byrne est en train de l’embaucher pour un an de tournée.

Le baron

On a démarré le live avec lui et on adore ce qu’on fait. Toujours modeste(rires)… Il a passé dix ans aux Etats-Unis, cinq ans au Japon et je trouve qu’on a quelque chose qui s’accorde très bien. C’est un énorme cœur et un énorme musicien. Il est d’une générosité musicale qui fait que quand il joue il sert vraiment ma voix. Je ne l’avais pas vu depuis trois ans… Pour " Le jour se lève encore ", il arrive dans le studio, on discute cinq minutes, je lui parle de ce morceau sur un texte de Barbara sur le quel je travaille, il me demande si je n’ai pas une guitare qui traîne, on la branche, il joue et c’est exactement la version que l’on entend sur l’album. Il n’y a pas plus belle manière de se dire bonjour et notre rencontre précédente, c’était pour " Temps à nouveau " et ça s’est passé de la même manière. Là, il est resté deux jours, on a fait deux morceaux et il est reparti.

Richard

Il était là tout le temps. Il est adorable et tu ne peux lui faire qu’un seul plaisir, c’est lui dire qu’on va jouer. Et la principale question qu’il pose, c’est " Quand est-ce qu’on joue ? " !… Je ne pense pas qu’il m’en veuille de l’avoir fait si peu jouer sur le disque, il était juste impatient de jouer. Et quand tu joues avec lui, c’est comme de lâcher un cheval dans un pré, c’est fou-furieux ! En plus, c’est quelqu’un qui ne fait jamais partager ses problèmes, en particulier vis-à-vis de moi, parce qu’il pense que cela va m’empêcher de travailler. Il est extrêmement délicat, gentil et toujours encourageant.

Barbara

Je ne crois pas que Barbara soit très différente de moi, puisqu’elle travaille de la même manière Par son attitude humaine, d’autodidacte bricoleuse et de grande tendre qui pense que c’est plus qu’un métier. Nous sommes identiques de ce point de vue, nous avons conscience que nous ne pouvons pas trahir la confiance que nous donnent les gens en nous offrant le temps de rêver, de guetter, de se demander ce qu’on doit faire de notre vie.

Tony Allen

Ce fut une rencontre extraordinaire. Il est peu présent sur l’album, mais nous avons deux autres titres en stock. C’est un monstre sacré, j’ai vu les musiciens de James Brown lui serrer la main en tremblant comme des feuilles mortes tant ce bonhomme est important pour tout un pan de la musique africaine. C’est le Charlie Watts de l’afro-beat et même du funk !

Doc matéo

Il avait à finir l’album de Lily Margot, qui est son groupe, et on l’a un peu poussé à accélérer son mixage. Il est depuis l’âge de 14 ans dans des caves. Il est venu m’aider pendant 2/3 mois à prolonger mes idées parce que j’avais du mal à aller au delà de la première minute et, techniquement, il était difficile de travailler avec cet aspect " jeté ". On a réalisé ensemble 14 ou 16 titres, largement de quoi faire un album.

Ski

Un jour, Gordon était malade et il y avait ce type en bas qui posait toujours avec des revolvers sur les pochettes et dont je trouvais le regard très doux. Il est très connu à Londres comme remixeur rap. Je suis arrivé avec ma guitare sèche, il n’avait jamais vu un mec jouer de la guitare sèche et on a fait " Océan ".

Olive

Moi et Olive avons toujours eu une vie parallèle sans être jamais vraiment ensemble. Nous sommes trop opposés en étant très collés, très ying yang finalement. On voulait faire un album ensemble que j’aurais aimé appeler Amis à mort ou un truc comme ça. Il n’en reste que " Nouvelles Frontières ", sur le bonus-CD.

Ronny Lahti

Il avait mixé 7 Seconds et était à Stockholm. Il est dans l’esprit de Gordon et c’est d’ailleurs son ami, mais c’était un peu trop punk pour moi.

Gunnar Norden

Ca c’était marrant, parce qu’il s’occupe des cordes et on a carrément fait venir les cordes dans le squatt !…

Mats Asplen

Il joue de l’orgue Hammond sur " Je crois en tout, je n’croix en rien ". Un grand suédois, super bon. Il est venu une heure en studio : bonjour, au revoir, merci !…

Jean-louis aubert (BEST n°16 Juillet 97)


 

Stockholm : les chansons

Tout d'abord, il y a les deux flèches qui vont dans les deux sens et si tu remontes, tu as un autre morceau avec tous les crédits de l'album sur un ragga qui est une autre version du "Milieu" qui n'a pas été retenue, mais qui sortira certainement...

Stockholm / Océan / Le jour se lève encore / La p'tite semaine / Juste pour aujourd'hui / Vivant poème / Abandonne toi / Je crois en tout je n'croix en rien / Le milieu / La suite / Tombe de haut / Fais ton voyage / Baltic

 

"Stockholm"

C'est vraiment le symbole de cet aller-retour : prendre un son là-bas, un riff de guitare qui a été fait dans le feu de l'action, revenir ici, retourner à Stockholm pour le finir avant de le mixer ici. C'est un morceau où l'on ressent la hache viking au-dessus de sa tête, un morceau sauvage qui explique pas mal ma remise en question et mon état d'esprit pendant le déroulement de cet enregistrement...

Extrait du mensuel BEST N°16-Juillet 97 "Stockholm-le making-of

Pour "Stockholm", je voulais faire un solo de guitare, ce dont mes amis suédois ont horreur. Gordon me dit "tu devrais jouer dans les graves !". Par défi, je désaccorde ma corde de Mi : il en résulte un son très intéressant qui m'inspire un riff. On enregistre dans Pro Tools, et l'on mixe ce petit bout sur DAT. En arrivant ici, je retombe dessus, je le passe au sampler, je trouve un rythme qui va avec, j'ajoute un ou deux claviers, des paroles, et je retourne en Suède avec cette maquette de chanson construite à partir de l'échantillon. Nous l'avons repris, Gordon a rejoué la basse, refait la rythmique avec des boucles, et rempli le Pro Tools.


Home studio n°10 juillet 1997

"Océan"

"Océan" avait été écrit ici à Paris et avait même été joué live. C'était donc le jour où Gordon était malade et où je suis descendu voir ce type, Ski, qui n'avait jamais vu quelqu'un jouer de la guitare!... Cela parle de la difficulté de communiquer, qui vient de la difficulté de s'ouvrir, mais aussi du fait qu'il y a tellement de "produits" qui essayent de nous séduire et d'informations qu'il est bien difficile de faire un tri. c'est comme Socrate qui arrive dans un marché et qui s'exclame : "Que de choses dont je n'ai pas besoin!"(rires)...

Extrait du mensuel BEST N°16-Juillet 97 "Stockholm-le making-of

"Le Jour Se Lève Encore"

C'est un cas de Sacem. Barbara m'avait faxé les paroles qui traînaient dans un coin et à chaque fois que j'avais un coup de blues, je tombais dessus. C'était magnifique : des mots que je connaissais, MES mots mais associés par quelqu'un d'autre de manière à me redonner du courage. Un jour, je l'appelle pour lui dire que j'ai trouvé une musique superbe pour aller avec. Elle me répond alors : "Comment ça, une musique superbe, tu n'as pas reçu ma partition?...". Et là je me suis aperçu que j'avais complètement mis de côté sa musique. J'ai alors profité que je venais de finir un morceau appelé "Couloir" sur lequel je travaillais pour elle, pour lui rendre visite. Finalement, elle était heureuse parce que cela signifiait que d'autres oreilles allaient entendre la chanson. Il nous a fallu ensuite deux bons mois pour que la Sacem accepte d'avoir ce titre déposé sous deux musiques différentes, c'est un cas unique : on les a vraiment eus à l'usure!...

Extrait du mensuel BEST N°16-Juillet 97 "Stockholm-le making-of

Quand j'ai croisé pour le première fois les paroles du "jour se lève encore", chez Barbara, elle m'a dit :"il y a quelque chose pour toi dans cette chanson". Un soir, j'ai pris ma guitare, j'ai fait une musique sur ce texte et je suis retourné la voir. [...]

Le Parisien 6 mai 1997

[Barbara] m'a envoyé ce texte en me disant : "tu pourrais chanter ce truc là ?" Moi je pensais qu'il n'y avait pas de musique [...] On a considéré quand même qu'elle avait participé à la musique tellement le texte était écrit musicalement. Je n'ai pas changé une virgule ni une répétition. Et ce qui est incroyable, c'est que les mots sont tout à fait ceux que j'utilise, mais par contre je pense que le courant de fond est tellement positif, et même inexorablement positif, que je ne sais pas si j'aurais pu écrire cela. Je ne peux pas être aussi positif qu'elle.

102.3 - Le fanzine des auditeurs de Ouï FM n°6 mi 97 (retranscription de l'interview faite par Dom Kiris)

"La P'tite Semaine"

J'essayais de faire ce disque avec Olive. Cette idée est née sur la péniche. C'est quelque chose que j'avais envie de lui dire, parce qu'il me semblait que rien ne se construisait dans sa vie. Au moment où j'étais en train d'enregistrer cette chanson au piano, le voilà qui déboule à l'improviste. Il ramasse la guitare sèche et m'accompagne sans plus de concertation : et c'est ce qui est sur le disque. Ce qu'il y a d'intéressant, c'est que c'est vraiment à lui que je chantais ces mots, même si cela s'appliquait aussi dans une moindre mesure. La vie à la p'tite semaine, c'est la p'tite vie ou l'on essaye de boucher les trous du bateau qui coule et où du coup on n'arrive pas à voir un peu plus loin. Les sirènes dont je parle, ce sont les tentations superficielles qui nous font courir après de faux Graal. Chaque jour est une illusion et une désillusion.

Extrait du mensuel BEST N°16-Juillet 97 "Stockholm-le making-of

"Juste Pour Aujourd'hui"

J'avais de très bon amis qui avaient réussi à décrocher de produits illicites, grâce à Narcotiques Anonymes, qui fonctionne un peu comme les Alcooliques Anonymes, avec des réunions où chacun fait partager son expérience. Leur mot d'ordre est "juste pour aujourd'hui", c'est-à-dire tenter de tenir sa parole jusqu'au soir et recommencer le lendemain, ce qui permet de faire de grandes choses en commençant par un petit pas. Cela peut faire vraiment du bien à ceux qui acceptent cet aspect associatif et j'ai donc repris cette idée. C'est une exhortation à ne pas trop avoir peur.

Extrait du mensuel BEST N°16-Juillet 97 "Stockholm-le making-of

"Vivant Poème"

Un jour, j'ai frappé à la porte de Barbara. On a plaisanté dix minutes, dit des conneries sur la télévision qui était allumée, j'avais ce bout de papier plié dans ma poche, elle une musique qui lui trottait dans la tête depuis quelques jours... Elle s'est installée au piano, on a chanté tous les deux et c'était exactement la chanson telle qu'elle existe aujourd'hui, à un ou deux mots près.

Extrait du mensuel BEST N°16-Juillet 97 "Stockholm-le making-of

"Abandonne-Toi"

C'est un titre sur lequel j'ai mélangé Richard et Tony Allen. On a parlé beaucoup du temps présent, de l'ego et de la pensée, cela parle de tout ceci. C'est une manière d'essayer de voir le monde objectif en s'abandonnant au présent, ce qui est très utile en musique. Si on suit la règle qu'elle indique pour bien jouer, ça fonctionne généralement aussi bien pour vivre. S'abandonner, cela ne veut pas dire être inactif, c'est comme se balader en montagne : après les trois premières heures qui sont difficiles, ne rien faire c'est marcher ! En musique, te laisser porter par ce que tu entends, c'est ne rien faire et en même temps, c'est le meilleur moyen d'être un bon musicien...

Extrait du mensuel BEST N°16-Juillet 97 "Stockholm-le making-of

"Je Crois En Tout, Je N'Croix En Rien"

J'ai plusieurs versions, dont une live enregistrée à Paris. celle-ci provient des sessions en Suède, avec des guitares rajoutées ensuite. Au début, c'était un peu ma chanson-phare, j'en étais très proche avant que les autres n'arrivent, parce que c'est mon état d'esprit actuel. Je crois en tout et en rien en tant qu'émanation de l'homme et derrière tout ceci, il y a sans doute une réalité. Croire ne m'intéresse pas vraiment ; ce qui m'intéresserait, ce serait de connaître, ce qui peut aussi vouloir dire renaître avec...

Extrait du mensuel BEST N°16-Juillet 97 "Stockholm-le making-of

"Le Milieu"

Ce sont mes 40 ans, la mafia, le sexe, comment j'arrive à mettre une histoire sur les gens en les regardant passer... Il y a aussi le fait que l'on est peut-être tous un peu nivelé par le milieu et que c'est dommage. si on pouvait être aspirés par le haut, cela ne serait pas plus mal...

Extrait du mensuel BEST N°16-Juillet 97 "Stockholm-le making-of

"La Suite"

C'est une chanson réalisée pratiquement en écriture automatique ici, devant cette table, sur cette même chaise. Des gamins jouaient sur le toit du parking, il y en a un qui est tombé et qui s'est cassé le bras. J'ai entendu les cris des gosses, ça m'a réveillé. J'avais la gueule de bois, il faisait chaud, l'air était âcre et j'ai eu une espèce de moment arrêté, comme si le temps était suspendu, pendant lequel j'ai écrit cette chanson. Comme l'ai qui s'immobilise dans Jacques Brel, lourd et un peu new-yorkais. il me venait à l'esprit : "Je ne suis pas triste, et je n'ai pas envie de fuir, mais vas-y, envoie la suite quoi!"... Il y a eu des illusions, et puis des désillusions (rires)...

Extrait du mensuel BEST N°16-Juillet 97 "Stockholm-le making-of

"Tombe De Haut"

Avec Gordon, on s'était dit : "Pourquoi ne pas partir de rien ?". J'avais ces phrases qui me restaient en mémoire, malgré que j'avais perdu mon sac, des thèmes répétitifs comme : "Mon pote, si tu tombes de haut, tombe-moi dans les bras." C'est un thème que l'on trouve aussi dans "La Suite". En général, si tu tombes de haut, c'est que tu tombes aussi de toi, de ta hauteur. C'est-à-dire de ses propres illusions et le principal responsable, c'est soi-même...

Extrait du mensuel BEST N°16-Juillet 97 "Stockholm-le making-of

"Fais Ton Voyage"

C'est une chanson qui était déjà faite à l'époque de H. Peut-être pas avec tout le texte. ceci dit, je l'ai gardée à peu près comme elle était, en tentant de l'élaguer au maximum. Elle aurait pu s'intégrer dans H, mais puisque Stockholm est également un album de voyage, c'est aussi bien. En plus, c'était marrant de revenir à quelque chose d'assez country à la Neil Young, après tout ce truc qui s'était passé autour de Stockholm.

Extrait du mensuel BEST N°16-Juillet 97 "Stockholm-le making-of

"Baltic"

On a fait ça pour s'amuser et je l'ai gardé parce que cela faisait vraiment longtemps que je voulais mettre un instrumental dans un de mes albums... Ce que j'aime bien dans les instrumentaux, c'est qu'on peut juste les entendre sans les écouter, c'est plus aérien. Et puis, je me disais qu'en le plaçant en fin d'album, les gens allaient pouvoir peut-être réfléchir à ce qu'ils avaient entendu, digérer et atterrir doucement..."

du mensuel BEST N°16-Juillet 97 "Stockholm-le making-of"