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Dernière mise à jour : jeudi 9 octobre 2014

 

 

setlist

01 - Sant'engracia
02 - Isolement
03 - Métro c'est trop (électrique)
04 - Novembre
05 - Les canaris
06 - Voilà ce sera toi
07 - Reflets du vide
08 - La traversée
09 - Lorsqu'il faudra (JLA au piano)
10 - Lise
11 - Delphine
12 - Joséphine
13 - La possibilité d'une île
14 - L'enfant et le cerf volant
15 - Les plages
16 - Face B
17 - Roi de Bohême
18 - Le second secret
19 - Un autre monde

Fin 1ère partie

20 - Demain sera parfait
21 - Ailleurs
22 - New-York avec toi
23 - Alter ego

Acoustique
24 - Dis quand reviendras tu
25 - Sensation
26 - La Bombe Humaine

27 - Argent trop cher
28 - Juste une illusion
29 - Temps à nouveau

Rappel 1
28 - So long avec le groupe
29 - Puisses-tu
30 - Ça c'est vraiment toi / Are you gonna go my way

Rappel 2
31 - Voilà c'est fini




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souvient

Par MP le 07/10/2014

- Le public qui se lève encore plus tôt que la veille (au Havre) sur "Métro c'est trop"
- TF1 qui suit pendant deux jours JLA en tournée (Havre + Evry) (50 mn inside - diffusion le 11/10) qui filme des images du concert + divers trucs.
- Une jeune fille qui montre son panneau "Veux tu m'épouser" pendant tout le concert à JLA
- Les you-you dans le public pendant "La possibilité d'une île".
- Malo qui jouait le même soir en face au Parc Expo et qui vient voir JLA en concert juste après.



recit

Par Stéphane le 07/10/2014

Après avoir vécu Le Havre, j’ai pris une grande claque à Caen. Concert ROCK parfait !!! Quelle énergie dégage ce groupe !!! Et quel plaisir de retrouver tous les amis fidèles des concerts.

Le batteur est excellent et bien à sa place, tous les autres également.

J’ai particulièrement aimé entendre en version électrique des titres comme "Demain sera parfait", "Alter Ego", "Ailleurs" et une bonne part du nouvel album aussi.

"So long" en rappel pour dire au revoir à Michel est juste à tomber par terre. Quelle émotion !!

Jean-Louis a semblé apprécier la salle et le public.  Nous étions debout devant la scène dès la fin d’"Isolement" ;-)


 salle

 

recit
Par Lucie, le 14/10/2014


Je vais tenter de trouver les mots. J’ai vu à ce jour trois fois Aubert chanter Houellebecq. Il faut l’avouer, avant que la tournée débute, j’avais un peu peur. Places assises numérotées. Album profond (que j’aime énormément). J’ai imaginé l’orchestre symphonique, j’ai imaginé l’émotion mais le calme et ce n’est peut être pas ce dont j’avais besoin en ce moment. Et puis la dernière tournée, Roc Eclair, ne m’a pas transportée comme les précédentes (Les cuivres ? Les deux batteurs ? La joie un peu moins présente sur scène ? Mes dispositions personnelles ?)…

Mais j’ai eu confiance. J’ai pris plusieurs places, conseillée la nuit d’avant l’ouverture de la billetterie par un souffle à mon oreille.

Caen, c’est loin. Durant les 8 heures de train, j’ai eu le cœur serré. C’est ma première. J’ai l’impression que c’est moi qui vais monter sur scène ! Cueillie à la gare, les jambes en coton. Finalement, les places numérotées quand on arrive à 18 heures, c’est pas mal.

Retrouver les habitués, déjà croisés pour certains à Chalons pour les Aventuriers ou à Paris pour la Performance à la Maison de la Poésie, me parait presque « banal » finalement. Je suis tellement en panique intérieure que tout glisse à l’extérieur. Je suis terriblement heureuse et je voudrais que les lumières s’éteignent vite, mais pas trop…parce que tant que ce n’est pas commencé, ce n’est pas fini…

Je savais. Au fond, j’ai toujours su…

Le petit fil qui entortille mes entrailles et me relie à Jean-Louis me soulève de terre. Prisonnière de l’émotion brute et originelle. Celle qui me fait vivre.

Ce que je ressens ? La vie et la lumière qui étaient tout au fond tapies en moi, jaillissent. Voilà ce qui se passe.

Yeux écarquillés, les ombres de Michel Houellebecq et de Jean-Louis venant s’assoir l’un devant l’autre, de profil rappellent les photos associées à l’album.

Sant’engracia. Jean-Louis assis au fond de la scène sur la chaise de jardin en fer forgé. Je me trémousse sur la mienne en bout de deuxième rang. Starting blocs. L’espace entre la scène et la première rangée est suffisamment grand pour nous accueillir debout…

Isolement. Je me demande pourquoi je suis encore assise. Pour avoir entendu la version rock sur des promos-plateaux et à Chalons, je ne suis pas surprise. Par contre, complètement emportée.

Métro. Tout le monde se lève. C’est fort, irrésistible. La salle est bouillonnante derrière nous. Du moins c’est ce que je ressens.

Après, toutes les émotions se tressent entre elles. Je n’ai qu’un souvenir jubilatoire de cette première partie. Je ne sais pas où regarder. Je ne veux pas perdre une miette des sourires sans équivoque de Jean-Louis. Je crois qu’il est heureux, là. Mais à côté de ça, le batteur attire mon attention, beaucoup et puis les trois petits nouveaux, Kandia à la kora, Aleks à la basse et la sublime Ana Carla au violoncelle. Des rideaux de résille blanche vont et viennent selon les moments. L’un juste devant nous, l’autre au fond de la scène. Ils accueillent des images projetées, qui viennent parfaire cette ambiance complètement nouvelle. Michel Houellebecq apparait pour nous raconter ses mots. Je lève le nez et vois des flocons fondre sur moi, qui donnent envie de les attraper délicatement. Cela doit valoir le coup de voir le concert au moins une fois de loin…

Je trouve la mise en scène délicate, elle révèle tout le respect de Jean-Louis pour les mots à qui il a donné plus que la parole. Il nous offre ces textes dans un écrin. Je croyais ne pas pouvoir l’aimer plus, qui plus est dans les mots d’un autre…je me suis trompée. Je vis ce moment dans une sorte d’étonnement ravi. Chaque petit bout de chanson est taillé comme un diamant par les musiciens, poussé encore un peu plus vers la lumière dans ses nouveaux habits de scène.

La deuxième partie fait remonter d’anciennes joies, des souvenirs de ces instants de chaleur récoltés à droite et à gauche. Oui, ce sont des titres déjà rencontrés à de nombreuses reprises, partout. Et alors ? Nous sommes une poignée seulement à les connaître sur le bout des doigts pour les avoir vécus mille fois. Mais le reste de la salle attend précisément ceux là et exulte à chaque intro : Alter Ego, Ailleurs, ça, Temps à nouveau, Demain sera parfait, Voilà c’est fini…

Et puis il y a aussi le moment où deux poètes viennent rejoindre Houellebecq et Aubert : Sensation et Dis quand reviendras-tu qui provoque toujours ce murmure respectueux de la part du public…

Ce concert fut un voyage au sens propre et au sens figuré. J’ai bougé mon corps et il a bousculé mes entrailles. En dedans, je me suis retrouvée. J’ai retrouvé celle que j’aime. Parce que Jean-Louis est capable de creuser et soulever les feuilles mortes pour trouver le beau dans tout. Il est capable d’illuminer un tableau, il éclaire souvent le mien. Et Monsieur Houellebecq vient de subir ce phénomène !

Une petite parenthèse pour So long. La parole est rendue à Houellebecq pour une dernière apparition. Bouleversant.

Et si je ne devais garder qu’un seul mot pour évoquer ce concert, c’est bien celui-ci. C’est du reste la seule chose que j’ai pu dire à Jean-Louis : « Tu m’as bouleversée… »