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Début concert : 20h15
Fin concert : 22h45
Durée du concert : 2h30
Merci à Mp pour la setlist
01 - Ne m'enferme pas
02 - Parle-moi
03 - Commun accord
04 - Juste une illusion
05 - Ailleurs
06 - Sensation (dans le public)
07 - Voilà ce sera toi (dans le public)
08 - Demain là-bas peut-être (dans le public)
09 - Demain sera parfait (dans le public)
10 - Dis quand-reviendras-tu
11 - Où je vis
12 - Locataire
13 - Au coeur de la nuit
14 - Alter ego
15 - Le jour se lève encore
16 - Du bonheur (dans le public)
17 - Le jour s'est levé (piano)
18 - Tire d'aile (piano)
19 - Bien sûr (piano)
20 - Les plages
21 - Aussi loin
22 - Marcelle
23 - New York avec toi
24 - Temps à nouveau
Rappel 1
25 - Puisses-tu
26 - Ça c'est vraiment toi
Rappel 2
27 - La bombe humaine
28 - Voilà c'est fini
Par Lucie le 01/03/2020
Un nouveau visuel en fond pour l’accueillir, rempli de poésie et de grâce. Je ne raconte pas parce qu’on est au tout début de cette nouvelle aventure OLO en grand. Je vous laisse la surprise.
Ce soir c’est Jean-Louis (et pas nous) qui porte les paillettes sur son joli tee-shirt. Converses blanches, jean enduit de cosmonaute...il est magnifique. Un vif mouvement de foule, tout le monde se lève. Je me retrouve debout au pied de la scène. La chauve-souris à l’aile froissée s’est transformée en flamand rose perché sur une patte (je préfère le noir !). Je cale ma cuisse sur mes béquilles et m’agrippe au bord de la scène. Il va falloir tenir comme ça pendant tout le concert.
J’ai encore cette angoisse au fond de la gorge, ce « Et si je ne pouvais pas y aller ? ». Et puis la bousculade m’a un peu chamboulée. À gauche de moi, ma chère Émilie, à droite Éric, derrière Jérôme. Garde rapprochée, rassurante, le temps de prendre mes marques, de trouver une position, de me rendre compte que ça ne tire pas trop dans ma cheville. Je n’ose pas lâcher la bordure à laquelle je m’accroche, lever les bras, applaudir, danser. Je sens aussi le stress de Jean-Louis, c’est seulement la deuxième date version XL. Je ne le sais pas encore mais le défi est immense, une fois de plus. Il balaie le premier rang du regard, il prend possession de la grande scène pendant que je laisse s’envoler une à une mes craintes à ses pieds. Sa voix me ramène à lui. Elle et moi, c’est une belle et longue histoire dont je sais déjà qu’elle ne s’arrêtera jamais. Je le retrouve, lui, je perds toutes mes défenses, lâche prise au sens figuré puis au sens propre. Et c’est l’absolu.
Il descend sillonner les allées à la rencontre du vrai, semer des étoiles dans les yeux de ceux qui sont un peu trop loin, animal de tendresse. Dans les petites salles on arrive à le suivre du regard même si c’est le moment où on fait les cons. Ce soir il part trop loin, trop longtemps. Les deux écrans géants placés de part et d’autre de la scène sont trop près pour nous et ne nous permettent pas de le suivre. J’ai eu tellement peur qu’il manque un temps à ma vie ce soir, il m’a déjà tellement manqué...
Il est de nouveau sous mes yeux. La distance entre lui et moi est un peu plus acceptable.
Il est seul sur scène et se multiplie grâce à son dragon, son impressionnant rail de pédales. On les voit elles et lui, par le biais d’une caméra plongeant sur eux son œil curieux. Vue inédite.
Il est seul et enflamme un Zénith. Il additionne rythmique, percus, piano et pose sa lead tel un chef d’orchestre dirigeant ses musiciens d’hologrammes. Il additionne, il soustrait, il multiplie et l’équation qui se dessine sur ce grand tableau est si simple au final. Une somme de nous. Juste lui et nous.
Je me rends compte que je me déhanche, secoue mes ailes de flamand, vibre malgré l’équilibre fragile. Je suis là, c’est facile. Je retrouve des automatismes sur les titres tant aimés et découvre de nouveaux frissons. C’est étonnant diront certains, tu l’as vu tellement de fois. Et ceux là auront du mal à comprendre qu’il suffit d’ « entendre du bout du coeur ».
Du Bonheur. C’est ma chanson préférée de son dernier album. C’est la première fois que je l’entends sur scène, sa deuxième fois puisqu’il l’a chantée hier à Montpellier. Il nous l’offre avec une humilité désarmante. Il la sculpte sous mes yeux embués par l’émotion de l’entendre, puis noyés, totalement. C’est un torrent de larmes qui m’emporte avec lui. Elle est sublime, cette chanson, dans ses habits de lumière. Elle dit : « Si je pouvais construire du bonheur » et Jean-Louis y parvient. Il en fait des tonnes, des tours, des gratte-ciel. Il distribue un barreau d’échelle à chacun de nous pour qu’on ait le courage de monter là haut, au sommet. C’est un moment unique. Unique. Vous allez voir...
Je n’en reviens pas comme il a changé, grandi ce petit OLO. Il a semé ses cailloux et de Prémices en Prémixes, il a ricoché encore et encore. Il est beau. En mouvement perpétuel. Jean-Louis seul, campé sur ses deux jambes a toujours la tête dans le ciel. Il a ses potes hologrammiques, est entouré de visuels magiques et nouveaux en fond d’écran, a invité (/inventé) une technologie de dingue qu’il utilise avec pudeur et génie, a encore des surprises pour nous. Et pourtant c’est lui qui prend toute la place. Il se livre avec sincérité, s’offre à nous jusqu’à dévoiler son ange intérieur « iou » (ioulanj) et lui rendre les honneurs juste avant de partir. Pour le remercier de ne pas l’avoir enfermé en dehors de lui.
Je ne comprends pas pourquoi ces moments suspendus, éternels sont si courts. Les lumières se rallument sur des regards à la fois brillants de gratitude et dépités que ce soit fini. Abasourdis.
Nos ailes cassées ont de nouveau envie de battre. On était sur le bon chemin, on avait seulement besoin que Quelqu’un nous le dise.
On se serre, on se regarde pour capturer l’instant entre nos cœurs, on se fait virer de la salle...
On en voudrait encore juste un peu. On se serre, on se regarde pour capturer l’instant. Ne me lache pas, Jean-Louis...
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