Vichy

Mise à jour : Vendredi 16 novembre 2018

 
setlist
Merci à Lucie et Mp pour la setlist

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01 - Jean-Louis (Inédit)
02 - Parle moi
03 - Ailleurs
04 - Comme un accord
05 - Juste une illusion
06 - Les plages
07 - Demain là-bas peut-être
08 - Aussi loin (Inédit)
L'étranger poème Baudelaire
09 - Chasseur de Nuages
10 - La bombe humaine
11 - Et si en plus y'a personne (Alain Souchon)
12 - Donne-moi une raison
13 - Sur la route (Téléphone)

14 - Locataire
15 - Ils cassent le monde
16 - Voilà ce sera toi
17 - Les ailes (Inédit)
18 - On aime (piano)
19 - Marcelle
20 - New York avec toi
21 - Temps à nouveau

Rappel 1

22 - Puisses-tu
23 - Ça c'est vraiment toi


Rappel 2

24 - Moments (Piano)
25 - Voilà c'est fini

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On se souvient

  - Les prix : concert complet ! prix des places
  Carré or : 75.00 €
  Catégorie 1 : 55.00 €
  Catégorie 2 : 39.00 €
 
Places encore disponible le jeudi 10/10 à 20h00.
Rapidement complet quelques heures après

 

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Récit du concert
Par Lucie, le 14 novembre 2018

Cher Jean-Louis - c’est toujours comme ça que je commence quand y’a concert et que j’ai un vœu à formuler. Je l’adresse directement à toi. C’est plus simple. A voix haute, ainsi le premier ange qui passe l’emporte sur ses ailes et, avec un peu de chance, le dépose à ta porte - cher Jean-Louis, donc, c’est à toi que j’ai envie de raconter le rêve que j’ai fait. 

Il commence vendredi soir avec Émilie, à 23h38, heure à laquelle nous avons bouclé la réservation de notre hôtel pour samedi. Record battu de 20 minutes, on progresse. Tu sais, on n’est pas les reines de l’organisation. On compte beaucoup sur notre bonne étoile...

On a tout misé sur une date, seul samedi de la tournée : Vichy. On va tout donner, y mettre tout notre cœur. Nos poches remplies de joie et d’amour - il n’y a que ça dans nos bagages quand il s’agit de toi - nous semons derrière nous la tristesse, la fatigue. Nous préférons voyager léger.

Le soleil nous accompagne, signe parmi tant d’autres que tout va bien se passer...

On trouve l’hôtel, on retrouve les copines. Comme si c’était hier, juste une rue à traverser, un câlin collectif et c’est reparti. La douceur de l’une, le rire adoré de l’autre, l’énergie de la troisième, ma précieuse Émilie et moi.

Ici, on ne déjeune pas après 14h, tu comprends, il y a Toi à l’Opera ce soir alors ils ouvrent à 18h et donc ils ferment plus tôt l’après-midi. Plan B, si on ne peut pas déjeuner on va goûter...

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Cerise sur le gâteau au nutella, on rejoint la discrète sixième devant l’entrée des artistes. C’est gravé en toutes lettres sur la porte. Il faut que je t’avoue quelque chose, je n’aime pas me trouver là à l’heure probable de ton arrivée. Je ne me sens pas à ma place. Et bien sûr tu arrives un peu plus tôt que prévu. Attends ! J’étais pas prête ! Emilie me dit qu’il est encore temps de s’enfuir en courant, mais je sais bien, moi, que c’est trop tard. Tu nous as vues et ça ferait quel effet si on tournait les talons pour filer ?! Ça ne se remarque peut être pas (on se rassure comme on peut) mais je tremble en dedans. Je me sens toujours comme il y a 17 ans quand je réalisai mon rêve de te rencontrer dans une radio bordelaise. 

Un grand sourire non fictif de bonheur - parce que ça fait tellement longtemps que je ne t’ai pas vu (Le Stade de France !) - et le cœur en secousse sismique. M****, j’étais pas prête ! De cette démarche que je connais si bien tu viens vers moi. Tu ouvres grands les bras...

Après avoir recommencé à respirer normalement, balade décidée à l’unanimité. 10km au compteur de ma montre de runneuse ! 10km à dérouler des rires, à compiler des souvenirs, à espérer, 10km tissés dans le parc et dans les rues de Vichy. Des liens qui se resserrent un peu plus au pied d’un arbre, des paillettes empruntées au Sephora du coin, histoire de t’éblouir, un restaurant qui nous ouvre ses portes à 18h30...

Opéra de Vichy. Ma seule date de l’automne. Vivre déraisonnablement chaque instant. Rang B, si tout va bien je serai donc au deuxième rang avec Émilie. Et tu sais quoi ?!! Il n’y a pas de rang A ! La placeuse nous montre les deux meilleures places de l’Opera. Elles sont pour nous ? Vraiment ?!!

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La place du rang B !

J’avais bien vu un message lumineux sur un bus dans l’après-midi, il me disait : « Ailes » et j’avais souri au ciel. Mais de là à faire sauter le premier rang pour qu’on soit tout devant...c’est dingue.

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Enfin tu apparais. Inexorablement le même ressenti m’envahit, de l’ordre de l’absolu. C’est ça, je me sens complète. 

Elle est canon ta nouvelle chanson. Elle s’appelle « Jean-Louis » ? J’adore ! L’Opéra se transforme en un immense sourire. Il part de toi et transperce chacun d’entre nous. Tu es solaire. Tu inondes la salle. C’est irrésistible, je suis déjà debout et je ne suis pas la seule.

Sur « Parle moi », c’est carrément toute la salle qui bondit. J’avais peur que les gens soient frileux, restent sagement assis, dans une forme de respect timide et c’est tout le contraire. Étonnement ravi. Le temps d’un couplet je m’enfonce dans mon fauteuil et me sens fondre. Tu t’agenouilles et tu chantes pour moi...

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« Ailleurs » et sa diagonale qui transperce les petits cœurs comme le mien, absolument magnifique. 

Je reconnais les premières notes de « Comme un accord » et je suis happée, je fais un bond de 15 ans en arrière. Je ne te raconte pas cette « Fait tournée » en 2003, tu étais là. Je te raconte juste la vague qui me submerge à ce moment là, les larmes qui ruinent mon maquillage (englouties, les paillettes de Sephora !) et font couler des milliers de souvenirs sur mes joues. Je n’y vois plus rien, Jean-Louis !

La salle ne faiblit pas, les chœurs sont là et si en plus tu enchaînes avec « Juste une illusion », on n’est pas près de se rassoir. Avec toi, je viens juste d’arrêter de pleurer qu’il faut déjà rire et laisser danser ce corps qui bouge d’instinct, capturé par tes chansons. C’est un peu les montagnes russes.  

Je note les titres qui s’enchaînent (enfin j’essaie...) sur mon téléphone pour les envoyer plus tard à ma copine Ingrid qui a passé commande. Je suis toujours un peu gênée. Je fais de mon mieux pour contribuer à la mémoire collective de notre site Locataires, je fais de mon mieux pour ne rien rater du moment et je fais de mon mieux pour que tu ne me voies pas le nez sur mon téléphone. Promis, je n’envoie pas de SMS parce que je m’ennuie.

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« Les plages » plaisent toujours autant, un murmure de satisfaction vibre tout autour. 

« Demain là bas peut-être » n’est pas ma préférée alors tu choisis de m’en offrir un bout pour que désormais je l’adore. Trop fort. 

Un deuxième inédit...dès les premiers mots, ta voix me file des frissons, elle porte avec elle l’espoir que ta chanson parvienne jusqu’à nous, nous touche. L’espoir d’être aimée. J’écoute presque religieusement les paroles, je m’imprègne de la mélodie. J’aime...J’aime...J’aime !!! Sublime. Toute entière. Comme dirait un copain : « Et bim ! » en plein cœur. Je n’ai pas les mots, Jean-Louis, chante comme tu es, continue de chanter, toujours.

Tu nous lis un poème de Baudelaire pour introduire « Chasseur de nuages », ils vont bien ensemble, je trouve.

Tu demandes la 12 cordes à Sylvain. Je ne peux m’empêcher de murmurer à l’oreille d’Emilie : « Donne-moi une raison s’il te plaît... », comme si elle pouvait te transmettre mon vœu.

Tu marques un temps d’arrêt : « Qu’est ce que je voulais faire déjà ?... ». Ça fait bien rire les gens. Et tu entames « La bombe humaine ». Les mêmes gens qui riaient se mettent à chanter. Quelle belle communion. Je ne peux pas être déçue de ne pas avoir eu ma chanson, c’est très très beau. 

On dirait que tu délivres tes émotions comme elles viennent. Tu es dans l’instant et à cet instant tu as envie de jouer la chanson d’un autre, la vibrante chanson d’Alain ton ami. Lui, aurait voulu écrire « Alter Ego » et on comprend que « Et si en plus y’a personne » t’émeut profondément. C’est pur et sans artifice. 

Et puis tu annonces : « Je vais chanter la chanson de Lucie ». Tu n’imagines pas ce que ça fait en dedans. Tu n’imagines pas à quel point ces quelques mots me bouleversent. Étrangement je l’espérais cette chanson. Peut être parce que sur Un tour sur moi-même tu me l’avais chantée à Vichy justement ? Ce concert était déjà un rêve. Tu le saupoudres d’étoiles, d’infini, de toujours...

Laisser faire tout ce beau. Je reviendrai le chercher quand j’en aurai besoin. Je sais qu’il est là. Merci Jean Louis, pour ça et pour le reste.

Petit clin d’œil et grand merci aussi à la copine qui, plus tôt dans l’après-midi a manigancé avec toi pour ce merveilleux cadeau. Elle a soufflé-marmonné à ton oreille, le nez enfoncé dans son écharpe et sous le mien (nez !) sans que je m’aperçoive de rien !
 

« Sur la route » celle de Téléphone. On s’est régalé sur les Insus quand vous nous la jouiez. C’est toujours aussi bon. C’est joyeux, libérateur. Encore un tour de grand huit, tu multiplies les particules du bonheur et leur fais prendre différentes formes, de l’émotion diamant brut à la joie rouge rubis... Et ça me surprend encore.

« Locataire » et une pensée pour eux, tous les potes, rencontrés au pied de ta grande Scène.

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« Ils cassent le monde », cette fois je pense à mes élèves, plusieurs générations l’ont apprise avec moi, du haut de leurs 7 ans...Tu es là, près de nous, tout près, assis au bord de la scène. Tes yeux dans les nôtres. 

« Voilà ce sera toi », tu pourrais presque la chuchoter. Le public te gratifie d’une écoute attentive, dans la joie...(de ta peau non fictive).

Tu t’installes au piano et elles frémissent dans ton dos, « Les ailes ». Je découvre un texte de toute beauté, j’en ai le souffle coupé. Et ta voix... Sublime.

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« Les ailes »...le message lumineux sur le bus prend tout son sens. 

Un autre titre au piano : « On aime », je suis encore avec l’être cabossé de la chanson précédente.

« Marcelle » et un nouveau pic sur le cardio fréquencemètre. Toute la salle voulait entendre ce morceau on dirait ! Et moi de te tendre la main !

« New York avec toi » est le début du bouquet final. Il y a des couleurs partout, des bouilles de bonne humeur et des p’tits culs qui se trémoussent du rang B (tu te souviens y’a pas de A !) au rang Z en passant par les balcons.

« Temps à nouveau », m**** c’est déjà presque la fin ? Là non plus je n’étais pas prête ! On aime bien cette chanson avec les copines (qui ont virevolté en n’ayant l’air de rien du rang E au fameux rang B pour nous rejoindre). On se cale sur la même fréquence, les ondes passent tip top. 

Tu disparais. J’aimerais savoir comment tu te sens, ce que tu fais. Tu bois un coup, avales une bouffée de cigarette, écoutes les cris du public qui n’en a pas fini avec toi, échanges avec Sylvain ? Tu es heureux, c’est certain. Tu aimerais comme moi que ça dure toujours ? 

Quand tu reviens, je me réconcilie avec « Puisses-tu » et c’est l’euphorie collective sur « Ça ». 

Tu vas tirer le dernier bord. Deuxième rappel. Où vont ces Moments ? Et Voilà...

Maintenant il faut poser ta guitare sur ton épaule et quitter la scène. Tu es très très très ému. Tu pleures ? A cet instant je crois que je ressens la même chose que toi. Ce soir j’étais exactement à l’endroit où je devais me trouver. Je suis remplie de gratitude. 

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Tu n’auras pas une description précise et technique de ton Vichy du 3 novembre 2018...bien souvent en concert - toujours avec toi - j’ai des souvenirs tout flous. Quelles chansons dans quel ordre ? Quelle guitare sur quel morceau ? Quelles anecdotes ? À quel moment as tu parlé de ton dragon (ta ligne inimaginable de pédales concoctée et orchestrée avec Sylvain) et expliqué que Bach nommait son piano ainsi, que tu n’oserais pas te comparer à lui même si tu l’avais ?

 

Je ne garde que mon essentiel : la sensation de courir bras écartés sur le toit du monde, plus haut même. Tu l’imagines le vertige ? Et mes mots sont bien pâles à côté de ce que je ressens.

 

 

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