Par Sylvain, le 25/05/2011
Tournée Roc’éclair : Aubert sort de son “Hiver” !
20 mai 2011
5 ans après “Idéal Standard”, j’attendais avec impatience la sortie du 7e album de Jean-Louis Aubert. On dit souvent
que les chansons tristes sont les plus belles : Roc’Eclair en est une démonstration ! En effet, à part « Marcelle » et « les
lépidoptères », l’album entier et son autre mini-album « Hiver », nous font vivre avec un brio musical et une simplicité des
paroles, la mélancolie qui l’a accompagnée durant ses dernières années, avec les décès du fidèle Olive, puis de son père et
d’autres proches. C’est le genre d’album qu’on trouve d’abord « moyen » car il ne correspond pas à l’habitude, et ensuite,
plus on l’écoute et plus on le découvre et on l’aime …
Aussi, c’est à la fois avec une grande envie et une grande interrogation que nous nous rendons au Liberté pour écouter une nouvelle fois
notre Jean-Louis : est il sorti de son Hiver ? Ou au contraire, les épreuves de la vie l’ont il changé irrémédiablement ?
Jean louis, toujours respectueux de son public, démarre à l’heure (après le quart d’heure symbolique) : la salle, archi comble, est dans le
noir ; l’écran géant projette des nuages tout aussi foncés, et le tonnerre retentit. Une colline, des éclairs, le tonnerre, et une silhouette qui
apparait, qui descent la pente, qui arrrive vers nous : « Maintenant je reviens » donne le ton : c’est vraiment Roc’Eclair … c’est vraiment
l’hiver … frissons !
Et Jean Louis enchaîne : « Demain sera parfait » , « C’est con mais c’est bon », « Regarde moi », rien que des titres récents et
noirs : on est parti dans le mélo ! Va-t-on rester sur ce créneau toute la soirée ? Les couleurs et lumières en tout cas le suggèrent : le noir
toujours, le jaune, le rouge-feu, le vert foncé ou encore le violet… Et puis soudain, du bleu et du rouge : Jean Louis virevolte et nous (re)
propose son « alter ego » : deuxième frisson ! Et on enchaine en mélangeant désormais allègrement l’Aubert classique, le Téléphone ; et
aussi le dernier Roc’Eclair : « les plages », « Argent trop cher », « Demain, la-bas, peut-être » … jusqu’à ce « Locataire » propice
aux solos (chapeau le trombone de Jumbo, alias Julien Chirol !) : cette fois, c’est sûr : on a retrouvé Jean-Louis !
Non seulement ça, mais on élargit le répertoire : « Dis, quand reviendras tu ? » de Barbara, puis un soupçon de « Riders on the storm » des Doors au milieu de « Loin l’un de l’autre », un morceau de « Like a rolling stone » de Dylan, ou encore un bout de « ohhhh
Richard !» adressé à son fidèle Kolinka toujours présent à ses côtés. On est sous le charme !
Alors quand au bout de 2 petites heures JLA nous fait son premier au-revoir, on est soulagé de l’avoir retrouvé !
Et il ne nous decevra pas : un premier (long) rappel avec un puissant « Puisses tu », « Aimer ce qui s’enfuit », pour la 1ere fois en
concert, puis il nous confirme « J’aime comme vous m’avez aimé », et nous assure « ça c’est vraiment toi ».
La salle refuse de s’en aller et le rappelle. Jean Louis en fidèle, s’exécute avec « Un autre monde » sans oublier de nous rappeler :
« Bonne route ! le meilleur pour chacun ! »
Le public en veut toujours plus, et nous avec ! Il reviendra une troisième fois, avec 2 titres en terminant par « Voila, c’est fini » : cette fois,
cela fait plus de 2h30 qu’Aubert nous enchante, comme à son habitude, et il faudra bien se résoudre à le quitter. Mais une chose est sûre :
L’Hiver est terminé, et Jean-Louis reviendra, au printemps ou à l’été !
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