Gilles
le 06 avril 2003
Alors
que les kilomètres défilent au compteur, je me dis
que je suis vraiment malade de faire cette date surtout que je bosse
le lendemain et qu'il faudra bien sûr que je fasse la route
dans l'autre sens pour rejoindre Evreux où je travaille actuellement.
Mais qu'importe, je vais bientôt retrouver mon "harem"
;-) pour 48 heures : Muriel, Laetitia, Gégé, Anne
et Gaëlle, déjà toutes rentrées dans la
salle les veinardes ! ;-)
Les
caennais sont des gens très disciplinés qui font la
queue "à l'anglaise", c'est à dire bien
sagement les uns derrière les autres. La file d'attente s'étend
sur une centaine de mètres bien loin du bordel habituel qu'on
constate généralement partout ailleurs. Ca parle Goldman,
De Palmas, mais pas tellement d'Aubert... Un type distribue un petit
bulletin des prochaines manifestations musicales, au titre tristement
prémonitoire "Caen chantes-tu ?" Plus
loin, une affiche annonce les spectacles du moment au Zénith
: Henri Dès (complet), J-M Bigard (complet), Lorie (complet),
"Holiday on ice" (à coup sûr prochainement
complet...) et donc Jean-Louis dans une configuration du Zénith
déjà observé à celui de Rouen c'est
à dire avec la salle amputée de ses parties latérales
par des rideaux.
En
jouant des coudes, j'arrive difficilement à rejoindre mon
"harem". Cette opération me permettra d'emblée
de faire la conversation avec quelques fans de Caen et ses environs
et faire de la retape pour Locataires. Il parait que le public caennais
est réputé froid et difficile...aïe ! :-(
Le
show part pourtant pas trop mal même si on constate que le
public semble mieux connaître les anciennes chansons que les
nouvelles. Bien sûr rétrospectivement il y avait bien
quelques signes avant-coureurs comme ce "Jour se lève
encore" bien moins péchu qu'à l'accoutumée
surtout sur les "Encore, encore, encore..."
et "L'essentiel" joué étrangement
à 2 à l'heure.
Et puis il y a la technique. Encore pire qu'à Issy-les-moulineaux
: des regards incessants des 4 vers la console où le type
a l'air complètement dépassé par les évènements
au point que Toma puis Richard abandonneront leurs instruments pour
aller se déplacer carrément au pied de la console
!
De son côté, Jean-Louis, qui n'a pas la tête
des grands jours, crache aux 4 coins de la scène : C’est
bien la 1ère fois que je le vois faire ça ! Il nous
apprendra bientôt qu'il est frappé d'une angine, ceci
expliquant sûrement cela, et un mug d'une boisson chaude alimentée
périodiquement pendant toute la durée du set.
A
côté d’un JL un peu à la dérive,
Toma surnage et s'avère dans un très bon soir. Notamment
sur "Locataire" où il nous sert des morceaux de
piano jazz plutôt bienvenus : à conserver Monsieur
Semence ! ;-)
Il
semble acquis sur cette seconde partie de tournée que "La
bombe humaine" et "Ils cassent le monde"
viennent prendre leur place dans la set list. Ô surprise !
Sur "Ils cassent...", Jean-Louis nous
intercalera même quelques paroles de "Seul"
("J'ouvre mon journal c'est fou ce qui se passe dans une de
mes journées"). Ce soir le public aura le droit aussi
à "Sid'aventure".
Sur
"Juste une illusion", j'ai pas tout compris
ce qui s'est passé. Toujours est-il que vers la fin de la
chanson la bandoulière de sa guitare s'est détachée
et qu'il préfère la laisser parterre. Dépité
et le visage visiblement en colère il termine donc le morceau
juste au micro. Oui mais évidemment il faut enchaîner
avec "Temps à nouveau". Richard interroge du regard
"Qu'est ce qu'on fait ?". Jean-Louis lui fait signe de
continuer un peu sur la batterie. Il regarde vers le road mais la
guitare n'est évidemment pas déjà prête.
Alors Jean-Louis fait comprendre à Richard qu'il en reste
là et salue le public.
Ça
doit pas mal "ronfler" backstage car le rappel est très
long à venir.
C'est parti pour "Océan", "CUA"
et "Un autre monde". C'est certain maintenant
"Temps à nouveau" passe à
la trappe. "Voilà c'est fini"...
Ouf!
Je crois qu'il était temps que ça se termine ! ;-)
Vous l'avez compris, un concert qui ne restera pas dans les annales
avec en plus un public qui n'aide pas. "Caen chantes-tu ?"
La réponse est non !
Pas
trop le temps de palabrer après le concert et me voilà
déjà reparti. Que la route me parait longue jusqu'à
Evreux... Dans la chambre d'hôtel où exceptionnellement
je séjourne en raison de ce concert, je me dis que j'espère
ne pas avoir à regretter ces 3 concerts successifs. Intérieurement,
je sais que ça n'est pas possible : c'est sûr je vais
être récompensé de tous ces kilomètres,
ça peut pas être autrement ! ;-) Donc demain cap sur
Le Havre !
Gilles
|