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De la danse déchainée de Jean-Louis sur Alta Gracia Du manuel de La pédale de 527 pages, et de l'allusion à Tom Cruise ! Des souvenirs d'ados de Jean-Louis "On croyait qu'être rock c'était faire du roller au Trocadéro"!
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5 ans depuis mes derniers concerts d’Aubert (les très bof concerts de Roanne et Lyon en 2002)… et puis je finis par me laisser tenter par Davézieux, une heure au sud de Lyon. Le Vaudou à l’acoustique, le ton est donné. Pour ceux qui voulaient un turbo, ils auront droit à un moteur de tondeuse tournant à l’essence de colza. Même punition plus tard sur Au Cœur de la Nuit, traitée comme une chanson de folk autour d’un feu de bois. Heureusement Aubert en solo n’est pas seul sur scène. Il a sa machine qui marché au doigt (de pied) et à l’œil : quand il nous joue plus, il joue encore ! 2-3 personnes se demandent s’il ne nous prend pas pour un con en faisant un playback aussi raté, puis se ravisent et font mine d’avoir compris depuis longtemps ha ha ha. Pas mal cette machine, cela permet de relever le niveau d’un Métro qui n’aurait rien à faire là sinon. Les effets seront nettement plus intéressants sur Oublie-ça et Locataire, les deux vraies bonnes ambiances de la soirée. Aubert s’amuse comme un gamin, nous aussi. Côté mauvaise ambiance par contre, il y eu foule : d’abord cette satanée habitude de casser l’entrain par des titres mollasson du genou et passés au ralenti (Le Jour s’est levé, Jealous Guy, Dis quand reviendras-tu ?). Il n’aurait manqué que Solitude et Je pars pour que la salle n’accepte un suicide collectif par immolation. Mauvaise idée également de mettre un piano sur scène. J’ai cru à un décor en plâtre, mais non ! Avec ses doigts posés dessus, Aubert faisait des notes ! Cela s’est traduit par Le jour S’est Levé sans relief, Jealous Guy avec des petits effets Mc Cartney –sur un titre de Lennon !- et un accent au-delà de l’audible, enfin On Aime avec une furieuse envie de se prendre pour Higelin sans en avoir l’envergure au piano. Bref, une erreur de faire rentrer un aussi grand truc dans le car de la tournée Aubert –pourquoi ne pas l’oublier sur une aire d’autoroute ?-, alors que quelques guitares en plus ou des amis batteurs et bassistes auraient très bien fait l’affaire. Mais je m’avance. Hommages nombreux ce soir, principalement aux morts (Jeff, Olive, Barbara, Boris Vian) –spéciale dédicace à J-C Brialy- mais également à Louis. Aubert reprend Cendrillon. Eh bah, au rythme où elle pa-aaaaa-rt dans l’ambulance, on comprend pourquoi elle est arrivée morte (elle aussi !). Boris Vian voit quant à lui son texte affublé d’un petit supplément de texte avec des « télés » (!!!!), liberté prise par un grand poète de la Salle Municipale de Davézieux (en Ardèche). Mais j’exagère car il y a de bons moments. D’abord les titres impeccablement joués (La Bombe Humaine, Dure Limite, Le Jour Se Lève Encore, Alter Ego) qui prouvent à quel point Aubert a travaillé pour préparer cette tournée. On sent un vrai effort sur les paroles et un soin particulier sur son jeu de guitare. Il y a également ces chansons, les dernières, qu’étonnamment tout le monde semble connaître par cœur dans la salle (Comme Un Accord, Parle-Moi, Ailleurs) et qui du coup fonctionnent très bien. Puis il y a Temps à Nouveau et New-York Avec Toi qui sortent le public de son demi-sommeil. Avant d’être définitivement enterré par un Voilà C’est Fini dont personne ne semble vouloir… ils ne veulent pas la fin du concert ou la chanson, on commence à douter. Les éclairs étaient rarissimes ce soir et la salle n’a pas décollé d’un centimètre. Quand on sait qu’un bus, ça peut contenir une batterie à la place du piano, une basse, un batteur et un bassiste, c’est rageant ! Bref, il devait être fatigué. Ou moi. Ou les deux. |
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