De l'endroit : une grande salle, toute en fosse et très plate, sauf de minuscules balcons au fond et sur les cotés. Il y a trop de monde, on est très serrés, impossible de bouger sans donner des coups aux voisins. Le son est faible, mauvais et rebondi sur les murs, la scène n'est pas assez haute pour que tout le monde puisse avoir une bonne vision, sans parler des poteaux qui bouchent la vue... Vraiment pas adapté pour cette tournée.

Du public : bruyant, des gens gueulent sans arrêts, tout et n'importe quoi "t'es le meilleur", "encore"... Ca discute sur les chansons calmes... Peu présent au claquage de mains pour partager le rythme des titres. Au mini balcon, les gens ne se léveront même pas sur Un autre monde... Bref rien qui puisse donner à Jean-Louis un peu de pêche, il s'enfonce doucement, lâche tout minute après minute : les anecdotes, les titres plus rares, la hargne, l'envie... Je parierai qu'il n'a qu'une hâte : que ça s'arrête !... Les habitués aussi...

D'un mec, installé sur un balcon latéral, qui avec sa grosse voix n'arrêtera pas de hurler, en général "Jean-Louis je t'aime". Quand il ne hurle pas, il siffle et chante, trop fort, et couvre le son déjà faible. Il veut tellement communiquer avec Jean-Louis qu'il l'interrompt sans arrêt : Jean-Louis parti pour nous raconter sa rencontre avec les Stones, le mec hurlera "on s'en fout des Stones, c'est toi le meilleur", Jean-Louis arrêtera net son anecdote. Sur ce concert, Jean-Louis ne terminera pratiquement aucune des anecdotes qu'il tentera, toujours interrompu par ce même mec. Après Le jour s'est levé Jean-Louis, désespéré lui adressera même "bon comme tu m'as pas mal interrompu, on est en avance, à toi de choisir" Il n'obtiendra que le sempiternel "JL je t'aime" en réponse, ce qui nous vaudra la rigolote improvisation sur la phrase que nous supportions de moins en moins depuis le début du show ! :-). Seul crédit à porter sur la longue liste des plaintes à faire à ce garçon, un "Oh non le piano, t'es sûr ?", lancé d'une voix tellement alarmée et chevrotante qu'il arriverait presque à nous arracher un sourire malgré notre très fort agacement.

De la version d'Un autre monde : lente et grave, très longtemps, malgré la claque du public, qui a enfin retrouvé ses mains et qui essaye de lui faire accélerer le rythme. Jean-Louis tiendra la version lente jusqu'au dernier couplet... Bien fait !

Le site de la salle