Récit de concert par Muriel le 29/06/2007
La salle : très chic, un très grand hall, de la moquette rouge
partout, des personnes pour vous diriger tous les 3 mètres en
costards noirs, bref dès l'entrée, on sent que ce n'est pas dans un
lieu comme ça qu'on va pouvoir faire trembler le sol !:-)
J'ai une place au 2e balcon, je monte, je monte… j'ai comme
l'impression que c'est très haut… Et ça l'est ! Distribution d'un
programme… Très franchement on ne voit rien du tout, sur scène les
personnages font 10 centimètres à tout casser, et avec la hauteur en
plus… à 50 euros la place, c'est vraiment une belle arnaque.
L'acoustique est bonne malgré tout, donc disons que Pleyel c'est bien
quand y'a rien à voir sur scène, juste des trucs à écouter et en
restant assis…
La salle est cependant jolie, 2 hauteurs de balcons plus l'orchestre
(appelé fosse par les gens moins chics), des sièges larges et
confortables, les murs crèmes, des balustrades soignées noires (mais
qui coupent la vision de pas mal de places…)
Les musiciens s'installent, l'éclairage est doux et dépouillé, ca
donne une ambiance très feutrée et imposante, et franchement, la
salle le fait déjà beaucoup, alors on se sent un peu écrasé… Un
instrumental ouvre la soirée, puis Louis arrive pour "Vu de
l'extérieur" : elle lui va comme un gant cette chanson, sa guitare
dans les mains, ça sonne comme du Bertignac, il la chante bien malgré
sa grippe. Un judicieux choix de titre aussi, car il l'aurait pu
l'écrire (enfin si il se forçait un peu à bosser sur des textes…).
Bref une prestation très réussie par Louis, qu'on entend vraiment
très rarement faire des reprises en français.
Jane Birkin prend la suite avec Les dessous chics. J'aime assez
Birkin d'habitude, mais là entre le fait que je ne vois rien, les
éclairages feutrés, le son doux et pas très fort, l'ambiance pesante
du lieu, la seule chose à laquelle je pense c'est de visiter un peu
les lieux, et d'aller me fumer une clope tranquille…
Je quitte donc mon 2e balcon, reprend le majestueux escalier dans
lequel aucun son ne parvient de la salle, et fait une halte au niveau
du 1er balcon pour voir ce que ça donne. Je reste 2 minutes, juste
pour constater qu'on ne voit pas grand chose non plus du 1er balcon,
c'est à peine mieux que du perchoir…
Je redescends donc dans le hall (les malpolis qui fument, dans un
endroit pareil, c'est sur le trottoir dehors ! :-).
Reste l'orchestre à visiter… J'entrouvre la porte, la salle est assez
profonde, mais c'est moins pire. Lulu est au piano pour un bout de
Beethoven, pas toujours très bien maîtrisé j'ai l'impression… Il est
suivi de Carla Bruni pour deux titres peu connus, et pas forcément
très Olé Olé…
Très franchement, cette première partie de soirée est assez
ennuyeuse, y'a quand même plein de chansons de Gainsbourg qui sont
très vivantes et j'ai du mal à définir si c'est la soirée ou le choix
des titres qui donne ce coté solennel, feutré et morne… Une récitante
vient faire Le Langage des fleurs, et seul le programme qui précise
qu'ensuite c'est l'entracte me retient d'aller fumer une 2e clope !
Fin de la première partie : beaucoup de gens sortent direction les
bars qui proposent aussi sandwich, chips et des glaces au chocolat :-
)). On se retrouve tous dans le hall, direction le trottoir pour la
pause clope commune.
Des bruits indiquent que JLA prévoit de rajouter 3 dates à la salle
Pleyel sur la tournée acoustique, très honnêtement c'est tout sauf
une bonne idée !! Une salle aussi froide et aussi pesante, ca va pas
faciliter la communion avec le public… Et puis on y voit vraiment pas
grand chose de la plupart des sièges… Bon remarquez si il arrive à
réchauffer l'ambiance dans un lieu pareil, il pourra demander la
légion d'honneur, mais bon il devrait venir avec des potes quand
même, parce que c'est pas gagné !!
Après l'entracte, pas de verification des billets, je m'incruste donc
au 7e rang sur la droite de la scène, là on voit !
(c'est rassurant sur 2000 places de constater que la visibilité est
correcte pour environ 200 personnes au maximum…)
Après un petit exposé du "barman", Arthur H apporte un peu de vie et
de fraîcheur, enfin : L'alcool et La chanson de Prévert, bien
accaparées et personnalisées. Sa voix éraillée convient on ne peut
mieux aux paroles de Gainsbourg, sa version enjouée de La chanson de
Prévert est plus que réussie, bref il a bien fait de venir le garçon !
Il est suivi par Raphaël, les yeux rivés sur le prompteur, qui
s'acharne sur le pied de micro… SS in Uruguay passe assez bien,
Marilou sous la neige est plus ennuyeuse…
Arrive enfin JLA, son acoustique en bandoulière, et un sourire
crispé, pour un "Je suis venu te dire que je m'en vais" plutôt sage
et appliqué mais très réussi quand même. Un petit accord de guitare
final bruyant, lui accorde les faveurs de la salle, sûrement ravie de
voir enfin un peu d'énergie et de singularité dans cette soirée (ah
mais vraiment, pour ceux qui n'y était pas vous pouvez pas bien vous
rendre compte, mais même un accord un peu plus fort que les autres,
donnait un petit vent frais dans cette ambiance feutrée et terne).
D'ailleurs j'ai l'impression qu'il a fait un peu le même constat,
parce qu'à la fin du titre il tombe la veste avec un «on va essayer
de ne pas être trop solennel, Sergio n'aurait pas aimé ça»… Il est
tout en noir, et très en formes (le s n'est pas une faute de
frappe ! ;-))). Il se hisse ensuite derrière la batterie et prend les
baguettes pour attaquer Requiem pour un con. Je remarque au passage,
qu'il a trouvé le moyen d'inverser ce qui était prévu sur la set-
liste et donc sur le programme !! J'adore ce mec !! :-))
Il a bien sûr eu raison de le faire dans ce sens là, ca aurait eu
beaucoup moins d'impact et d'effet de surprise si on l'avait vu
s'installer à la batterie dès son entrée en scène. Mais très
franchement tout était tellement guindé que ça paraissait incongru
que tout ne se passe pas comme inscrit sur le programme, et c'était
donc très rafraîchissant !:-) Son requiem est un peu hésitant au
départ : on sent qu'il maîtrise beaucoup moins la bivalence
batteur/chanteur que celle de guitariste/chanteur :-). Il a du mal à
maîtriser son chant sur le premier couplet, mais il reprend vite les
rennes. Il assure bien à la batterie, son chant reprend du poil de la
bête, il assez fier de son petit effet, ce qui lui colle un large
sourire plus que communicatif ! La salle réagit assez bien et il est
largement acclamé. J'ai même entendu un "une autre" dans la salle et
c'était même pas moi !:-) Bref un peu de bonne humeur et d'humour
dans cette soirée qui en manquait cruellement. Il repart en oubliant
sa veste comme d'habitude :-)
Il est suivi de Marianne Faithfull qui ne nous ne parlera qu'en
anglais, elle interprètera Lola Rastaquoere en version anglaise…
J'adore ce titre, j'ai vraiment regretté qu'elle nous la traduise… je
ne trouve pas ça très heureux pour rendre hommage à un auteur de lui
traduire son texte… D'autant que comme elle ne lâchait pas le
prompteur, ça ne changeait pas grand chose qu'elle lise de l'anglais
ou du français… puis "Hier et aujourd'hui".
Les musiciens reviendront pour un instrumental finissait le show
comme il avait commencé…
Jane revient sur scène seule pour La Javanaise a cappella, le public
l'accompagnerait bien, mais vraiment c'est difficile de casser cette
distance qui s'est installée au fil de la soirée… Les artistes la
rejoignent sur scène (hormis Louis qui avait filé fissa après son
passage, comme prévu). JLA se débrouille toujours aussi bien ;-) il
se retrouve avec Carla dans les bras tandis que Raphaël se charge de
Marianne Faithfull !:-)) Trop fort ce Jean-Louis :-)
Ils accompagnent Jane Birkin à la voix, mais y'a pas assez de micro
(le seul reproche que l'on pourrait faire à la technique sur toute la
soirée), donc Carla tentait de faire participer tout le monde en
mettant le micro devant la bouche de ses camarades… Puis Jane invite
officiellement le public à refaire un petit tour de La Javanaise, et ça fonctionne un peu mais tout doucement, faut pas déconner… Tout le
monde salut et puis s'en va.
Un petit tour pour faire un bisou aux techniciens, et Richard par la
même occasion, qui faisait la même chose que moi, mais dans l'autre
sens ;-)
Je passe même par le carré VIP ou personne me demande ce que je fais
là, j'y croise Julien Civange et Mme Aubert
L'idole sort finalement à 23h28 (c'est pratique la fonction appel
reçus sur les portables !!;-), avec ses camarades.
Récit de concert par Marie-Pierre le 29/06/2007
A Pleyel hier soir, on entendait les mouches voler. Bzzz bzzz .
Je n'ai pas osé me retourner pour voir si la salle dormait et ronflait, mais c'était d'un calme ....
Rayon VIP un peu derrière nous : Charlotte Gainsbourg, Yvan Attal, Bambou ...
Aperçu trainant dans les couloirs : Richard Kolinka et Alain Verderosa
Le programme distribué nous annonçait la set-list et déjà : "fin du concert prévue à 22h15".
Les sièges etaient bien confortables cependant.
La soirée a commencé par une musique de film, et ensuite Louis Bertignac est arrivé avec sa SG.
Bien aimé cette version de "Vu de l'extérieur", je pensais que la soirée aller continuer en crescendo, retour au calme ...
Seule Carla Bruni a salué le public, les autres... pas un mot, pas un truc, rien.
Les chansons se sont suivies jusqu'à l'entracte. Ca existe encore les entractes ;-)))
Ca permet de se dégourdir les jambes un peu.
Deuxième partie de soirée un peu plus animée.
Arthur H., bien aimé la reprise de la "Chanson de prévert" .
Raphael a suivi avec deux titres, il se battait avec son pied de micro, le triturait dans tous les sens. Ca m'a bien fait sourire.
Ensuite, un manche de guitare dépasse du rideau sur le coté de scène. "Je suis venu te dire que je m'en vais".
Petite cerise sur le gateau du soir "Requiem pour un con" en entier derrière la batterie, au micro.
Fin de soirée sur "la Javanaise", des chuchotements dans le public sur la chanson, aucune reprise en choeur...
Un ou deux micros pour tout le groupe, on entend pas tout le monde, dommage ...
Pas facile faire une soirée hommage, celles de la télé sont déjà sur-faites et fausses, mais là il manquait quand même un petit truc.
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